
© Valentine Jamis
Le Wajdi Riahi Trio crée un lien entre Tunis et Bruxelles, entre la tradition et l’innovation. Il fusionne sans peine les rythmes traditionnels de Stambeli et de Gnawa avec le jazz. Le pianiste Wajdi Riahi, le contrebassiste Basile Rahola et le batteur Pierre Hurty font passer leur musique d’une tranquillité intime à une énergie frénétique, comme une tempête qui se lève et se couche à nouveau.
Essia, le dernier album de Wajdi Riahi trio, nous parle d’un cheminement entre les deux horizons du pianiste : Tunis et Bruxelles. Le Stambeli, tout comme la musique Gnawa, font partie intégrante de l’album Essia. L’architecture organique de ces rythmes africains et nord-africains s’y confond avec l’étoffe complexe et dense du Jazz.
La complicité est évidente entre le contrebassiste, le batteur et le pianiste. Avec eux, on ne sait plus de quel côté de l’Atlantique nous sommes, ni sur quelles rives du nord de l’Europe ou d’Orient on s’enivre d’effluves iodées ou de parfums sucrés. Avec eux, la fête peut exploser à tout moment. La musique devient frénétique, les doigts du pianiste cavalent sur le clavier, percussions et contrebasse imposent un groove unique… puis elle s’assagit. Elle reprend son souffle, respire et nous laisse des étoiles plein les oreilles. Si les voyages sont pleins d’émotions, le jazz en propose aussi beaucoup.