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Après avoir sublimé de son style personnel l’art du trio, le pianiste Martin Salemi élargit sa vision. Le voici en quintette, prêt à délivrer ses histoires aussi intimistes et mélancoliques que joyeuses et fougueuses. Nouvelle formule, nouvelles musiques et plaisir intact.

Martin Salemi pourrait être cinéaste. Il pourrait être le réalisateur de beaux et grands films où tout se dit essentiellement par l’image. Mais Martin est pianiste et ses histoires, pleines d’émotions, de tendresse et d’humour subtil, il les raconte avec un band qui sait s’inspirer du blues, du bop ou de quelques parfums de romantisme français, pour en délivre un jazz bien de notre époque. Au trio, avec lequel il nous a délecté depuis quelques années, il a fait de la place pour accueillir le saxophoniste Sylvain Debaisieux et le guitariste Lorenzo Di Maio. Et voilà que les paysages prennent encore plus reliefs et que les couleurs s’enrichissent. Les dialogues sans parole n’en sont que plus intéressants et profonds. Le quintette nous fait découvrir des plaines lointaines d’un Arizona fantasmé, des coins de campagne bucoliques, nous invite aussi à des moments intimistes entre amis et des échanges humains pleins de joie ou de mélancolie. Comme les grands films doivent se voir sur grands écrans, le jazz de ce quintette doit se vivre en clubs. Prenez vos tickets.


NOUVEL ALBUM : ‘Daylight’ (IGLOO Records, à paraître le 22.11.2024)